Texte de Christiane Laforge

lu à la présentation de Guillaume Côté

au Gala de l'Ordre du Bleuet, le 18 juin 2011



Par le travail de ses parents, tous deux en relation avec la danse, Guillaume Côté est devenu Le Petit Prince du Prisme culturel avant de se rendre compte que les garçons de son âge jouaient plutôt au hockey.

À 11 ans, sa famille accepte l’éloignement de ce fils prodige à qui l’École du Ballet national du Canada tend les bras. Il se laisse si bien apprivoiser qu’il entre au Ballet national en 1999, où il obtient le premier rôle dansRoméo et Juliette à seulement 18 ans. Un an plus tard, il fracasse les records de jeunesse au firmament des étoiles de la danse de cette compagnie en interprétant Siegfried dans Le Lac Des cygnes.

Promu premier danseur en 2004, Guillaume Côté a épuisé les superlatifs de ses professeurs, des critiques et de nombreux jurys, menant de front une carrière de premier danseur au Ballet national du Canada et de danseur indépendant invité par les grands ballets du monde : Londres, Saint-Pétersbourg, Buenos Aires, Vérone, Moscou, Tokyo, New York, sans oublier La Scala de Milan où il danse les rôles les plus prestigieux.

En 2010, il célèbre ses 29 ans en renonçant au statut de danseur principal pour devenir artiste invité en résidence du Ballet national afin de gérer plus librement sa carrière et il s’engage pour la vie, en épousant l’éblouissante Juliette de ses 18 ans, sa partenaire sur scène et amie de longue date, Heather Ogden, première danseuse du BNC.

Si la danse classique a fait de lui un prince très recherché, Guillaume Côté ne boude pas la danse contemporaine qu’il a pu aborder, entre autres, dans des rôles créés par James Kudelka, Marie Chouinard et Chrystal Pite. Plus encore, le 16 mai 2010, « Impermanence », voyage dans la vie, la mort et l’amour, chorégraphie qu’il a créée sur sa propre musique était présentée en première mondiale à Florence.

L’interprète surdoué que l’on acclame doit son succès à une passion qui le pousse à tout connaître des disciplines qu’il pratique, incluant l’art de défaire le mouvement pour mieux l’enseigner, créant sa musique pour maîtriser les portées sur lesquelles écrire des pas de danse. Violoncelliste qui occupe ses loisirs par le chant, la guitare classique, la guitare électrique et le piano, compositeur, chorégraphe, Guillaume traque la structure pour en extirper ses secrets et devenir meilleur. « Quand je danse, je peux voir la musique, je vois les notes sur les partitions, dans ma tête. Quand je compose, je vois tout aussi spontanément le mouvement que les notes peuvent provoquer, le contrepoids visuel à la musique. », confia-t-il à Valérie Lessard, du journal Le Droit.

Danseur au faîte de son art, chorégraphe inventif, compositeur de grande sensibilité, Guillaume Côté incarne plus que l’excellence. Il est le fils de parents dévoués qui ont veillé à lui donner les meilleurs atouts, l’hériter reconnaissant des bâtisseurs de nos écoles où son talent s’est révélé, l’étudiant qui a affronté l’exil et surmonté des années d’apprentissage pour devenir un artiste accompli. Aujourd’hui, il danse avec succès sur les grandes scènes du monde, acclamé par la critique, recherché par les meilleures compagnies. Figure de proue de la danse classique au Canada, homme phare rayonnant sur une partie de la planète, il a remporté le Prix Peter Dwyer et Le Erik Bruhn Award, en 1998, le Gimini de la CBC de Toronto en 2007 et le Galileo 2000 pour sa performance artistique en danse et en musique du documentaire « Moving to His Music : Two muses of Guillaume Côté » de la ville de Florence en Italie.

Un magnifique ambassadeur!


Le 18 juin 2011

Guillaume Côté


Danseur, chorégraphe et compositeur remarquable

Artiste phare de la région


fut reçu membre de L’Ordre du Bleuet

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